L'Afrique est le continent le plus touché. Imaginons que ces "pays-continents" comme l'Inde , la Chine,... dont on n'a pas de chiffres, rejoignent les mêmes pourcentages... Les chiffres pourraient s'amplifier à une allure vertigineuse. Ce n'est pas de la fiction. Un coin du voile se lève...


ACTUALITES SIDA AFRIQUE
Actualités Sida (www.plusnews.org/fr)

Echos du continent

D eux maîtres-mots: " Silence " et " Peur ". Silence de l’Etat, silence des hiérarchies catholique, musulmane ou autres. La position des Eglises est-elle vraiment claire? Silence dans les hôpitaux, silence dans les familles. On évite les tests. (Un médecin camerounais s’interroge sur le bien-fondé du dépistage, car souvent un résultat positif n’est pas révélé faute de pouvoir assurer le suivi). On serait plutôt fondé à rechercher des coupables, ce qui déresponsabilise. Les malades répugnent à se manifester en public, donc quasi absence de témoignages de sidéens en Afrique.



Enfance et SIDA

Des chiffres

De plus de plus d’orphelins du sida dans le monde
D’après le rapport d’Onusida 2004, en deux ans à peine, de entre 2001 et 2003, le nombre d’enfants dont un ou les deux parents sont morts du sida est passé de 11,6 millions à 15 millions ; la grande majorité de ces enfants vit en Afrique . Traumatisme psychologique, préjugés et sentiments de honte viennent s’ajouter à une très grande pauvreté. Même si l’un des parents est toujours vivant, ili est souvent malade, ne peut plus travailler et doit payer ses propres soins. Les grands-parents , âgés ne peuvent pas non plus jouer le rôle de soutien de famille. L’enfant assume alors cette charge, ce qui le pousse souvent à arrêter l’ école. Victime de mauvais traitements, de violences et de discriminations, il est facilement exploité. Cette vulnérabilité augmente le risque de souffrir de malnutrition et de tomber malade. Les prévisions pour 2010 font état de 18 millions d’orphelins à cause du sida. (ce sont les chiffres parmi les plus optimistes...)

Aux environs de 2010, entre 20 et 35 % des enfants de moins de 15 ans dans 11 pays d’Afrique de l’Est et du Sud seront privés de mère, de père ou des deux parents, indique le Conseil de la Fondation Nelson Mandela pour l’Enfance


Les femmes premières victimes

Alors qu'au début de l'épidémie, les hommes étaient les premières victimes du sida, désormais la moitié des personnes infectées sont des femmes. Une proportion qui s'élève à près de 60 % en Afrique subsaharienne où 75% des 15-24ans infectés sont des filles.. Ceci s'explique par la plus grande vulnérabilité biologique des femmes et leur manque d'accès aux connaissances et outils de prévention.
L'Ouganda préconise des programmes de préventions spécialement destinés aux femmes. La prochaine journée mondiale du sida (1er décembre 2004) sera dédiée aux femmes.

Des réalités

Des enfants affectés par le sida ou orphelins âgés de 7 à 18 ans se sont rassemblé au Cap il y a 2 ans et ont lu des témoignages qui reflètent leurs sentiments et situation.
Ils décrivent comment ils ont dû abandonner l’école pour prendre soin de leur frère ou soeur infecté. D’autres rejetés par leur famille racontent comment ils ont dû survivre en ramassant du bois de cuisine ou en gardant le bétail.
« Mes ‘parents’ font une différence entre moi et leurs enfants », écrit un des enfants dans un témoignage, «  C’est comme si je suis un esclave. »
Une autre, Monene, 14 ans, un des 700 000 orphelins de sida du pays, a perdu sa mère, du sida. Elle dit que fréquemment elle a faim et n’a pas d’habits propres à porter.. Monene, qui a demandé à témoigner sous son seul prénom, presse le gouvernement de construire davantage de centres d’accueil. «  S’ils ne font pas cela que deviendrons-nous bientôt ? » demande-t-elle.

The Child Labor Survey (CLS) en Tanzanie affirme que plus de 40 % des 12 000 000 d’enfants orphelins entre 5 et 14 ans ne fréquente plus l’école mais doivent travailler.

si rien n'est fait pour accroître l'accès au dépistage et aux soins, 60% des moins de 15 ans n'atteindront pas 60 ans.

d'ap. Onusida, juillet 2004


  "Y AURA-T-IL ENCORE DES ENFANTS DEMAIN?"

"Je dois ajouter le volet le plus important pour notre monde africain ajourd'hui : le SIDA. Nous sommes dans un pays où le taux de séropositivité est très élevé. Nous sommes au 9ème rang des pays du monde les plus infectés et parmi l'un des pays les plus pauvres
Depuis 1997, avec Médecins du Monde, nous avons commencé dès le CE1, les cours sur le VIH/SIDA. Il est vrai que nous aurons demain les enfants que nous formons aujourd'hui, disais-je lors d'une intervention. Maintenant, une question se pose à nous tous : "Y aura-t-il encore des enfants demain ?" tant cette maladie fait de ravages dans tous les milieux de la société. Il est de toute urgence de s'attaquer à ce fléau, de l'attaquer à la racine, dès le plus jeune âge.
Avec une jeune africaine, nous avons créé une association, DEMAIN LAVIE. Son but est de faire l'information et la formation dans les classes primaires, d'expliquer, de prévenir, d'apprendre aux jeunes à dire : non!

Sr Paulette, RCA

 
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Orphelins du SIDA et Enfants-Soldats


Les Enfants-Soldats ne sont pas sans lien avec l’épidémie du sida en partie parce que ces enfants sont parfois de s orphelins du sida qui n’ont plus de parents ou d’adultes pour les aider. Ils travaillent et vivent pour et avec les armées parce que c’est les seuls groupes qui peuvent les nourrir.
Le phénomène des orphelins en Afrique est de beaucoup celui qui explique celui de l’enfant-soldat ; c’est aussi un reflet d’une tendance plus fondamentale de la désintégration sociale en Afrique. Dans beaucoup de sociétés africaines, l’âge est respecté et les anciens les plus honorés. Quand les enfants en viennent aux armes et à la violence c’est un signe que ces sociétés ont réellement subi un très profond traumatisme, puisque voilà que subitement ce sont les éléments les plus jeunes qui sont les plus puissants.

D’après J. Herbst, chair of the Princeton’s politics department

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"Le Groupe d’Afrique appelle les délégations à garder dans l’esprit que le VIH.SIDA hypothèque la vie de millions d’humains. Pour cette raison, au-delà des vues divergentes concernant les décisions à prendre qui seront développées par diverses délégations, nous ne devons pas perdre de vue les gens qui meurent du SIDA
Madame la Présidente, j’en reviens à la substance du document. Notre premier commentaire est qu’en lisant ce document on se demande si l’Afrique et particulièrement l’Afrique sub-saharienne est réellement la plus affectée dans le monde.
Nous croyons qu’elle a besoin d’une plus grande attention. Sauf le $ 3, le texte ne contient aucune autre référence spécifique à l’Afrique. Aussi nous croyons qu’il est légitime d’espérer que notre continent qui représente 70 % des problèmes VIH/SIDA, bénéficie, en proportion, des interventions recommandées dans le document.
Nous croyons qu’une attention et un accent plus forts devraient être placés sur les pays en développement, en particulier ceux d’Afrique.
De plus, le Groupe Africain aimerait recommander que les buts et cibles proposés dans le texte soient les mêmes que ceux déjà acceptés par d’autres assemblées de l’ONU et jamais atteints. Ceci permettrait de gagner du temps." (A propos d'un document sur le SIDA)

 
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