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EDITORIAL
STRATEGIE ORPHELINS DU SIDA
Il est nécessaire de tenir compte des réalités
socio-économiques, ainsi que politique en vue de s’assurer de l’efficacité des
programmes ou stratégies visant à venir en aide à ces enfants démunis et
défavorisés. Nous devons insister pour que les autorités (gouvernements,..)
mettent sur pied des mécanismes d’accueil pour loger les orphelins du SIDA.
Mais quand les autorités se disent démunies, et dans la mesure où nous sommes
en lien avec elles, par l’intermédiaire des programmes nationaux,
et il nous revient de mettre en place ou de
proposer des solutions concrètes.
Le préalable fondamental est
l’identification et la mise en place de familles-hôtes ayant un lien de parenté
ou d’amitié avec les enfants, quand c’est possible. Ces familles recevront une
assistance financière mais aussi une formation et des conseils sur la maladie
et sur la façon d’apporter un réel support moral et psychologique à ces
enfants.
Mettre les enfants-victimes du
SIDA dans les institutions traditionnelles là où elles existent encore
(internat ou grands orphelinats) ne protège pas les enfants spécialement
traumatisés et marginalisés; ils peuvent y être montrés du doigt par les autres
enfants et les adultes peut-être hélas. Actuellement l’orphelin du sida est
seul, spolié et cet état, culpabilisant l’entourage, l’isole.
Il se révèle impératif que ces
enfants soient insérés dans un cadre familial au milieu de gens qui les
comprennent et partagent les mêmes peines.
Concrètement ensuite, il faut
s’assurer que les enfants et la famille qui héberge puissent accéder à une
nourriture décente et à un habillement correct. Si la famille ne reçoit pas
d’aide ou si l’assistance est dirigée uniquement vers l’enfant, il est tout à
fait vraisemblable que l’enfant risque d’être peu convenablement encadré, pour
ne pas dire exploité.
Le droit à l’éducation est un
droit de l’homme dont les orphelins du SIDA doivent jouir aussi, comme tout
autre enfant. Les gouvernements devraient s’engager à fournir l’aide scolaire à
ces enfants, à faciliter les frais de scolarité, l’assurance-maladie et ceci
jusqu’à la fin de leurs études...
Mais si là encore les autorités
font la sourde oreille, il nous revient d’y suppléer.
Dans certaines situations, ces
orphelins doivent être protégés
contre les abus (exploitations, viol, enrôlement comme enfant-soldat…, trafic
de prétendus parents lointains ou agence sous couvert d’adoption : toutes
sortes de prostitutions déguisées). Ceci se fera en amenant les enfants à
l’autonomie, par une formation professionnelle, l’âge s’y prêtant.
La lutte contre le sida c’est
donc une prise à bras le corps de toute une chaîne d’activités, de prise en charge
liés aux personnes affectées, mais aussi une lutte contre l’inertie des
responsables, contre les faiblesses d’une justice qui laisse impunie la
spoliation systématique de ces enfants sitôt le deuil, contre la corruption
aussi qui ose sévir même là !
Chaîne de l’Espoir. C’est ce qu’essaie
de réaliser l(ONG, les Centres de l’Espoir
M.Th. B. M...
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