RAPPORTS D'ACTIVITÉS





RAPPORT ANNUEL DES ACTIVITES
JANVIER – DECEMBRE 2010


INTRODUCTION
Le processus de mise en œuvre de la Phase II du « Programme de Formation des Educateurs Communautaires en IST/VIH/SIDA et en maladies opportunistes liées au VIH/SIDA (Tuberculose, Paludisme, Maladies de la peau) et Education – Sensibilisation et Soutien aux Populations Vulnérables des Communautés pauvres de la ville de Yaoundé et ses environs » se poursuit et tend vers le point d’achèvement. L’année 2010 précède l’évaluation de l’impact  au sein des populations vulnérables des communautés pauvres, qui aura lieu en 2011. Elle est donc déterminante et présente d’ores et déjà tous les éléments susceptibles d’apprécier les actions menées depuis 2007.
 Les activités et les interventions liées à l’éducation/sensibilisation des communautés pauvres ont connu en cette année 2010 une importante mobilisation/action.
Le renforcement des activités d’encadrement des OEVs met un accent sur le soutien aux frais de scolarité et fournitures scolaires depuis bientôt deux (02) ans d’une part, l’insertion sociale et la réinsertion socioprofessionnelle d’autre part.

Sur la base du Cadre logique 2007-2011, du plan d’action et des chronogrammes des quatre trimestres de l’année 2010, les actions entreprises par les CAES pendant cette période sont soutenues et motivées par des objectifs opérationnels qui se déclinent en :
-         L’identification des problèmes liés aux IST/VIH/SIDA afin de dégager des solutions endogènes durables, à travers la méthode de la conversation communautaire participative ;
-         Le renforcement permanent des capacités des Educateurs communautaires afin d’induire au mieux un changement de comportement des cibles ;
-         L’encadrement soutenu et personnalisé, la réinsertion sociale et l’insertion socioprofessionnelle efficients des OEVs ;
-         Le regard des acteurs externes aux CAES qui, à travers une évaluation de nos activités, permet de voir les limites et les faiblesses pour les corriger et devoir s’arrimer aux normes nationales et internationales de lutte contre le SIDA dans les communautés.

Le présent rapport annuel 2010 établit d’une part, une synthèse des activités d’Education-Sensibilisation à travers la coordination et le suivi/évaluation permanent et les activités d’ancrage communautaire.

D’autre part, la revue des activités menées au Centre d’Accueil Temporaire d’Efoulan « Maison de l’Espoir », qui se résument en :
-         La réinsertion des OEVS dans les familles d’accueil ou d’origine ;
-         L’insertion socioprofessionnelle de ces OEVS dans la vie active ;
-         Le renforcement des capacités socioéconomiques des parents et tuteurs de ces OEVS, par la promotion des activités d’accompagnement. 
Face aux résultats enregistrés, ce rapport ne manquera pas de relever les difficultés rencontrées et émettre des suggestions en vue d’une poursuite efficace vers l’atteinte des objectifs à travers des indicateurs d’impact, .mesurables et quantifiables.

I – VOLET EDUCATION-SENSIBILISATION CONTRE LES IST/VIH/SIDA


Les activités y relatives ont été lancées  le 15 Janvier 2010.  Le rapport annuel de ladite année en a consacré un volet.   La Direction des CAES  en a fait un outil de travail de base et de référence pour une révision des méthodes de travail de l’équipe des CAES en interne, avec les communautés pauvres et à l’égard des Institutions. Le plan d’action et les chronogrammes de l’année 2010 sont donc conçus tant au regard du volet critique du rapport externe qu’au regard du cadre logique qui sous tend l’atteinte des objectifs des CAES.
 
A- Les réunions
La coordination et le suivi-évaluation des activités ont permis aux différents maillons de l’équipe des CAES de disposer des informations, des données utiles et d’espaces de concertation. Pour ce faire, des réunions de plusieurs ordres sont tenues.
Ø      Les réunions d’harmonisation, 22 (vingt deux) ont été programmées et tenues. Présidées par la Coordinatrice de la Cellule de Suivi-évaluation, les réunions d’harmonisation rendent compte des descentes sur le terrain par quinzaine. Ainsi,  en plus des descentes inopinées de l’équipe technique (Coordonnatrice Générale et Coordonnatrice de la Cellule de Suivi-évaluation), le suivi et  l’évaluation des activités sur le terrain restent permanents.
Ø      Les réunions mensuelles, 12 (douze) ont été programmées et tenues. Elles sont présidées par la Coordonnatrice Générale des CAES. Toutes les parties prenantes  y sont conviées pour  la synthèse et les débats relatifs à l’éducation/sensibilisation et à la gestion du Centre d’Accueil Temporaire d’Efoulan.
Ø      Les réunions des chefs d’Equipes présidées par la Coordonnatrice de la Cellule de Suivi-évaluation, ont été tenues à raison d’une par mois et parfois selon l’urgence dans la conduite des activités (soit 20) au total. Elles ont porté tour à tour sur le suivi permanent de l’état d’exécution des recommandations de l’enquête de base 2008, la redéfinition de la cible dont la quotité hommes-femmes est de plus en plus exigée (cible mixte),  avec un accent sur la responsabilisation des femmes ; la formation du fichier des associations et des leaders communautaires ; l’organisation et l’évaluation du partenariat avec les Mairies et les Sous Préfectures ; le point sur l’atteinte des indicateurs d’impact ; le recensement des difficultés et problèmes exprimés par les Educateurs Communautaires sur le terrain ; la préparation de la campagne de sensibilisation à large échelle lors de la fête de la jeunesse ; la préparation de la campagne d’affichage 2010.
Ø      Les réunions de mise au point, 47 (quarante sept) ont été tenues. Elles sont restreintes et regroupent les différents responsables permanents des services des CAES à savoir : La Directrice Générale, La Coordonnatrice générale, la Coordonnatrice de la Cellule de Suivi-évaluation, le Directeur du Centre d’Accueil Temporaire d’Efoulan. Les réunions de mise au point constituent des plate formes idoines permettant de recadrer et d’évaluer l’atteinte des objectifs du CAES ; déceler les obstacles ; établir la négociation avec les partenaires locaux (Mairies et Sous préfectures) à travers le comité de suivi-évaluation de la coopération qui existe désormais au sein des CAES.
Les préparatifs du lancement des activités de l’année 2010, ceux des des 5 ans à venir (2012-2016), la préparation de la visite du Ministère de la Santé Publique aux CAES, l’évaluation des Educateurs Communautaires, et la rédaction du document Focus des CAES ont constitué les points les plus importants nécessitant une attention particulière. L’élaboration du Manuel de procédures des CAES est également l’occasion de faire appel à un personnel extérieur pour son expertise.

B -  Le déploiement des Educateurs Communautaires sur le terrain

Le déploiement des Educateurs Communautaires (Educom) sur le terrain comprend les Marches communautaires et les Conversations communautaires.
Ø      Les marches communautaires en cette période ont permis de rechercher au sein des communautés un type de cible spécifique à savoir les cibles mixtes et les cibles féminines pour satisfaire la demande d’information sur le planning familial. C’est pour cette raison que nous avons gardé les cartes communautaires de l’année 2009. Nous marquons par des signes (hachures) les zones déjà couvertes pour signifier notre progression sur le terrain.
Ø      Les conversations communautaires se sont tenues en suivant les facteurs d’opportunité et de vulnérabilité auprès des cibles mixtes, des cibles féminines, et des cibles anglophones de plus en plus nombreuses.

C - Le recyclage  des Educateurs Communautaire sur le planning                  familial

Les motivations de cet atelier qui a eu lieu du 17 au 19 mai 2010   tenaient à la mise en œuvre du Plan National de vulgarisation du Planning Familial du Ministère de la Santé Publique,  aux lacunes observées sur le terrain en la matière, à la demande sans cesse croissante des cibles. Le déroulement de cette activité a connu trois étapes :
·      la présentation du cycle menstruel et des méthodes de planification familiale ;
·      la restitution des enseignements, jeux des rôles par les Educom;
·      la descente sur le terrain (quartier briqueterie)  pour une évaluation sur site.
Les Educateurs communautaires n’ont pas caché leur satisfaction au terme de cet atelier édifiant à leurs avis. Les enseignements de la facilitation ont été plus approfondis aussi bien en ce qui concerne le cycle menstruel que sur les autres méthodes de planning familial. Le planning familial est  un besoin réel dans nos communautés en dehors du SIDA et les maladies opportunistes. Les Educateurs Communautaires ont été exhortés à poursuivre les recherches sur internet, sur un ordinateur connecté à leur disposition aux CAES.

D -  La campagne d’affichage 2010


L’ONG les « Centres d’Accueil de l’Espoir » (CAES), a choisi de s’associer aux autres acteurs nationaux, lors de grands évènements, pour sensibiliser, pour éduquer et pour accompagner les populations vulnérables des communautés pauvres, pour la prévention en matière de lutte contre le VIH/SIDA.
Le clou de ces interventions qui s’étalent le long de l’année, est marqué par l’organisation d’une grande campagne d’affichage de messages éducatifs, lors des Journées Camerounaises de lutte contre le SIDA, et la Journée Mondiale du SIDA, organisées aux mois de novembre et décembre de chaque année, par le Ministère de la Santé Publique.
Les 23, 24, 25 et 26 Novembre 2010, les CAES ont organisé la sixième édition de cette campagne d’affichage, avec arrimage au Programme National Harmonisé du Ministère de la Santé Publique. Les itinéraires de cette campagne obéissent au double critère de vulnérabilité et de couverture  des zones. Cette année des innovations ont été enregistrées dans le but de porter un message de proximité et d’atteindre au mieux les populations vulnérables.

La campagne d’affichage 2010 s’est présentée en deux tableaux :

D1 - Affichage sur des itinéraires (suivant la cartographie des  zones d’intervention, avec progression dans de nouveaux sites).
Chaque Equipe était composée de trois (3) Educateurs Communautaires des CAES, deux (02)  Points Focaux désignés à la fois par la Sous-préfectures et la Mairie de la zone concernée, un (01) Représentant de chaque Communauté cible.
La participation volontaire des cibles au placardage des messages est un signe fort de leur adhésion et de leur appropriation des activités organisées avec elles et pour elles.
L’accompagnement des Autorités locales garantit la fiabilité de l’activité et permet de mesurer les effets à terme sur les changements des comportements au sein des communautés.

D2 - Animation du nouveau site occupé par les filles libres de la Briqueterie au lieu dit Nkolo III à Nkoabang
Sensibilisées et accompagnées par les CAES depuis plus de cinq (5) ans, les filles libres de la Briqueterie, regroupées au sein d’une Association, se sont reconverties dans les activités d’élevage, de fumage de poissons et d’autres petites activités génératrices de revenus (abandonnant ainsi progressivement la rue).
Délocalisées par la Communauté Urbaine de Yaoundé, elles s’installent progressivement à Nkoabang, dans la banlieue de Yaoundé.
À partir de leur site d’installation, elles ont animé la campagne d’affichage par des témoignages et le placardage des affiches à l’intérieur de leur site et au sein des communautés riveraines.
Le choix  de cette cible confirme la matérialisation de la mise en œuvre d’un programme d’accompagnement pour la réinsertion sociale et économique initiée en leur faveur par les CAES. La grande campagne d’affichage 2010 s’est achevée par la célébration d’une messe d’action de grâce et de bénédiction sur le site de Nkoabang.


E -   LA FORMATION DU PERSONNEL CAES SUR LES ÉLEVAGES ÉMERGENTS

Dans l’optique de préparer la pérennisation de son action, les CAES recourent à la recherche d’autres sources de financement. L’élevage est un secteur économique rentable au Cameroun. Elle joue un rôle important dans l’économie nationale et constitue une source de revenus pour environ 30% de la population selon le Ministère de la recherche scientifique et technique et le FAO-PAM. Le gouvernement camerounais dans son Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) préconise l’augmentation  de la production des protéines animales ainsi que les sources de production de celles-ci. Le développement de l’élevage des espèces à cycle court est donc encouragé par l’Etat.
La formation à laquelle a participé l’ensemble du personnel et certains leaders de nos communautés cibles s’est tenue du 20 au 22 décembre pour la phase théorique des enseignements, puis du 27 au 29 décembre pour la phase pratique (visite des fermes d’élevage) et l’évaluation. La mobilisation et  l’intérêt qu’a connu cette séance de formation pour le personnel des CAES laisse déduire que de telles expériences sont à renouveler pour d’autres secteurs d’activités rentables.



F -  L’EVALUATION DES EDUCATEURS COMMUNAUTAIRES

Les Educateurs Communautaires ont été évalués comme il est désormais de coutume au sein du caes. L’évaluation de cette année avait la particularité d’être effectuée par une équipe externe de deux évaluateurs. Il s’agit de ceux qui ont dispensé la formation en juin 2009 sur les modules de la gestion du temps et d’une équipe de travail en conversation communautaire et sur le planning familial, thématique dont l’urgence et la demande ne sont plus à démontrer au sein des communautés pauvres.  Chaque Educateur Communautaire a été évalué sur son travail personnel et sur la gestion d’une équipe de travail et d’une cible avant, pendant et après une conversation communautaire. A l’approche de l’évaluation de l’impact des activités du caes en 2011, la Direction des CAES et les évaluateurs ont jugé nécessaire de jauger le degré de professionnalisme des Educom.
Ayant bénéficié de multiples formations et recyclages au cours de la Phase II de mise en œuvre des activités, les Educom sont encadrés et préparés pour devenir à moyen terme des formateurs au sein des communautés. A l’aide du fichier des associations dont nous disposons déjà, l’écho de nos activités sera plus important sur le plan local, national et international.
L’évaluation s’est déroulée en deux parties sur la base de grilles d’évaluation élaborées par les deux évaluateurs. 
La première partie qui s’est tenue le 11 décembre 2010 était meublée par le contenu IST-VIH/SIDA et Planning familial.  Les Educom ont tiré au choix des thèmes qu’ils ont présentés par groupe de deux personnes.
La deuxième partie de l’évaluation s’est tenue le 16 décembre 2010. La gestion d’une équipe et du temps de travail ont constitué le principal module. La présentation pendant 10 minutes d’un sujet tiré au choix était individuelle.
Dans l’ensemble, le niveau a été jugé bon par l’évaluateur. Le constat que nous avons fait est que l’équipe de travail demeure pour certains un refuge. Il reste des efforts à faire pour que les Educom soient chacun capable d’agir en situation singulière (seul devant une cible). Des améliorations concernant quelques Educom demeurent sur le vocabulaire à tenir auprès des cibles (éviter le français soutenu), sur l’humilité et l’autocritique de son travail personnel. C’est dans le cadre de ces évaluations que se sont déroulées les Conversations communautaires en salle.



G -  LES ACTIVITES D’ANCRAGE INSTITUTIONNEL ET COMMUNAUTAIRE

  G1 - Les sensibilisations dans les villages des Educom

Le village demeure le lieu des origines, d’où la vie communautaire et traditionnelle tire sa force. A l’opposée de la ville, il n’est pas le lieu de l’anonymat ; tout le monde se connaît. La densité de la population des villages est faible ou élevée en fonction de l’influence de l’urbanisation sur ces derniers. Les campagnes de sensibilisation-éducation menées par les organismes publics et privés se limitent souvent dans les grandes villes ; omettant ainsi cette partie du territoire caractérisée par l’ignorance, l’absence de structures d’accompagnement, la promiscuité et la précocité sexuelle. Les perceptions relatives au VIH/SIDA sont donc variables mais oscillent plus entre les faits de sorcellerie, de malédiction et de poison. C’est dans ce contexte de vulnérabilité  que les Educom des CAES ont mené des sensibilisations dans leurs villages respectifs pendant leur congé annuel. Les thématiques abordées avec les populations des villages des régions du Centre, du Sud et du Littoral portaient essentiellement sur les généralités sur l’IST/VIH/SIDA et les comportements sexuels à risque.
Cette activité a été programmée conformément au besoin déjà exprimé par les Educom de faire profiter à leurs communautés d’origine des informations relatives aux IST/VIH/SIDA, et par la même occasion de renforcer l’ancrage communautaire. Les ressources mobilisées pour ces conversations ont été puisées dans le matériel restant qui était comptabilisé à la fin de chaque mois.

G2 - Le partenariat avec les autorités locales

Conformément aux nouvelles orientations,  dans les Centres d’Accueil de l’Espoir, l’Equipe technique de coordination et de Suivi-Evaluation des activités s’est attelée à la mise en œuvre opérationnelle et au renforcement du partenariat avec :
-         les Autorités Administratives locales
-         les Collectivités Territoriales Décentralisées.
-         Les Administrations publiques et les Ministères de Tutelle
-         Les missions diplomatiques et les Organisations Internationales
Un Comité de coordination du suivi-évaluation du partenariat a été mis sur pied. Il fonctionne avec l’équipe technique de Direction, un représentant des Educateurs Communautaires, un représentant des Educateurs Spécialisés.

Des rencontres ont eu lieu avec les autorités locales et les Administrations de tutelle. Ainsi, l’Equipe technique de coordination a pu rencontrer les Maires et les Sous Préfets de 8 arrondissements dont 7 de la ville de Yaoundé et celui de l’arrondissement de SOA. Lors de chaque rencontre, l’Equipe des Educateurs Communautaires qui mène les activités d’éducation-sensibilisation dans la circonscription administrative a été présenté par sa hiérarchie et la prise de fonction devenait de facto légale.
Les CAES ont à chaque visite reçu des félicitations et un soutien garanti des Autorités dans le cadre de l’exécution du plan d’action que celles-ci  ont trouvé pertinent, cohérent et effectif. De manière concrète, les équipes d’Educom sont désormais impliquées dans des manifestations organisées par ces autorités et qui relèvent de leur domaine.
Le partenariat qui évolue par pallier marque la reconnaissance des activités des CAES et garantit sa durabilité au sein des communautés.  À coté du partenariat vertical entre les CAES et  l’Administration, se développe un partenariat horizontal avec les réseaux d’associations et d’ONG auxquels les CAES appartiennent déjà, et les associations qui constituent des cibles fixes et fiables pour l’éducation-sensibilisation et un meilleur ancrage communautaire des activités. C’est le lieu de noter la  grande satisfaction de ce premier contact avec les Maires et les Sous - Préfets à savoir la mise à notre disposition des listes des associations et des lettres de recommandation pour justifier et légitimer notre contact avec les associations sur le terrain.
L’occasion offerte par les Autorités Administratives Locales à été saisie et exploitée par les CAES. A ce jour, nous disposons d’un fichier d’associations légalisées qui est régulièrement mis à jour.

G3 - Partenariat avec le Ministère de la Sante Publique


         Le 10 Juin 2010, une Equipe Technique du Ministère de la Santé Publique (MINSANTE) a effectué une visite de travail aux Centres d’Accueil de l’Espoir. L’Equipe était constituée d’un Médecin de Santé Publique et de trois Administrateurs de la Santé. Ladite visite avait été annoncée aux CAES par une correspondance et faisait suite aux contacts établis quelques mois avant avec la Coordonnatrice du Groupe Technique Régional SIDA du Centre et la Division de la Coopération du Ministère de la Santé Publique.
 Pour préparer cette descente importante du MINSANTE aux CAES, trois réunions ont été tenues. Le programme par nous proposé prévoyait la visite des différents sites  à savoir le Centre d’Accueil Temporaire d’Efoulan « Maison de l’Espoir », le site de l’Activité d’accompagnement (revendeuses) du marché Essos. Mais le premier arrêt s’est fait au siège des CAES à Nsimeyong, où devait également se tenir une séance de travail. Cette dernière était émaillée par la présentation générale des CAES, la présentation des thématiques liées aux marches communautaires, aux cartes communautaires, aux cibles fixes et au planning familial. Ces articulations  présentées, la Direction des CAES a été soumise à une évaluation des activités des CAES sur le terrain. A la suite des réponses apportées par la Sœur Directrice-Fondatrice, les propositions et les suggestions suivantes ont été faite par l’Equipe Technique du MINISTERE DE LA SANTE :
-         Elaborer  le plan de développement de notre Association
-         Aller vers les Districts de Santé pour qu'ils nous aident à mieux sensibiliser, à mieux atteindre les populations et à soutenir l’action du Ministère de la Santé dans son travail, à travers distribution des moustiquaires imprégnées et la vulgarisation du planning familial entre autres.
-         Mettre l’accent sur le volet statistique d’exécution de nos activités, tout en élaborant à la fin de chaque année une grille des résultats atteints en termes de chiffres.
-         Présenter la synthèse de nos réalisations depuis la création de l’ONG CAES
-         Renouveler la convention cadre avec le Ministère de la Santé Publique ; celle-ci permettra entre autres avantages de faire soigner nos Orphelins de SIDA et Enfants Vulnérables (OEVs) à vil prix voire gratuitement.
Comme il est de coutume aux CAES, toute évaluation constitue une base de travail principale pour la planification de notre travail ou la révision de nos plans d’action. Pour que les CAES puissent produire les résultats escomptés et perdurer dans le temps, la Direction des CAES  et l’Equipe technique de coordination ont entrepris la confection d’un document détaillé qui constitue une mise au point, une photographie des Centres d’Accueil de l’Espoir. Baptisé “  FOCUS DES CAES  “, le document présente sommairement l’ONG les Centres d’Accueil de l’Espoir depuis sa création en 1989, avec à l’appui la matrice de suivi de ses plans d’action, les actions à venir, l’organigramme, le statut juridique et les références des personnes clés de l’ONG CAES. Les statistiques y tiennent une place de choix. Ce document avec les observations des partenaires, sera enrichi au fil des années, afin de permettre une meilleure traçabilité des actions menées.
La visite de travail d’une Equipe Technique du Ministère de la Santé au sein des Centres d’Accueil de l’Espoir témoigne de l’importance et du crédit que l’Etat camerounais accorde aux activités de l’ONG CAES. Le processus va se développer et s’améliorer.
H -  LES RESULTATS OBTENUS
A travers la stratégie d’intervention de proximité, l’ONG les « Centres d’Accueil de l’Espoir » (CAES) fait preuve d’un professionnalisme remarquable en mettant d’une part un accent particulier sur les cibles que sont associations mixtes.  D’autre part en s’adaptant à la délocalisation des cibles dans d’autres arrondissements et départements de la région du Centre, autres que le département du Mfoundi, en renforçant ses interventions dans d’autres régions du pays (villages d’origine des Educateurs communautaires).
Au cours de cette période intermédiaire, les résultats suivants ont été atteints :
·        le partenariat avec les Autorités Administratives locales est effectif et fructueux ;
·        le fichier des Associations est plus fourni et de qualité ;
·        l’amélioration de la qualité de la cible est respectée. Les cibles sont mixtes ou féminines (priorité aux jeunes filles)
·        le début de résolution de la question des cibles anglophones à travers le recrutement d’un Educateur Communautaire anglophone et l’élaboration en cours des affiches en anglais. Cette dernière activité est confiée à un expert qui avec la participation des Educom devrait produire un outil de travail adapté au vocabulaire des cibles anglophones des communautés pauvres.
·        La pérennisation des CAES est engagée par la formation à l’exercice d’autres activités en vue de la capacitation socioéconomique des communautés pauvres ;
·        les Educateurs communautaires sont mieux outillés sur le planning familial à travers un renforcement des capacités et un matériel adapté (boite à images et dépliant) ;
·        l’ancrage communautaire est de plus en plus satisfaisant ;
·        cinq cent (500) conversations communautaires  ont été programmées et  cinq cent sept (507) ont été réalisées.






I -  LES DIFFICULTES RENCONTREES  ET LES SUGGESTIONS
a-     Les difficultés rencontrées
Ces difficultés sont liées à :
-         La délocalisation des cibles à cause des travaux d’aménagement de la ville, menés par la Communauté Urbaine de Yaoundé. Cette situation demeure un facteur d’instabilité depuis près de trois ans.
-         Le  changement d’horaires des Conversations Communautaires  par certains groupes cibles dû aux horaires et lieux de rencontre variable des associations ;
-         Les cibles anglophones de plus en plus nombreuses.
b-     Les suggestions
-         S’arrimer aux horaires  des associations et suivre leur mobilité ;
-         Produire des affiches et dépliants en anglais (en cours).

            J -  LES PERSPECTIVES

            Au regard de l’agenda stratégique de la coopération de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) avec le Cameroun, des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), de la Stratégie Sectorielle du Lutte contre le SIDA nouvellement actualisée, et du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi au Cameroun (DSCE),
 La période 2010-2015 est celle de beaucoup de défis, notamment ceux liés à la santé et au développement.
La riposte des partenaires en matière de santé, plus spécifiquement à la lutte contre les IST/VIH/SIDA reste déterminante, pour inverser la tendance de la prévalence de ces maladies, apportant une plus value à la croissance de l’économie nationale.
Dans ce sens, le défi des CAES est aussi d’accompagner les cibles dans la lutte contre la pauvreté afin de mieux lutter contre la maladie. Cela se justifie par :
-         la formation des personnels des CAES et des leaders des associations des communautés pauvres aux élevages émergents ;
-         le soutien socio-économique aux filles libres délocalisées du quartier Briqueterie vers la banlieue de Nkoabang ; le site est en cours de viabilisation avec la (porcherie, aulacoderie, cobayerie), leur nouvelle source de revenus.
-         Le soutien financier à l’association Kom feg pour l’achat des chaises et des tentes placées sous forme de prestation de services.
Nous entamons le terme de la deuxième phase de mise en œuvre de nos activités et nous pouvons déjà être réjouis des résultats atteints : le nombre de Conversations Communautaires (CC) est resté croissant avec un optimum en 2008. Chronologiquement, le résultat se présente comme suit : 263 cc en 2007, 697 cc en 2008, 501 cc en 2009, 507 cc en 2010 soit au total 1968 cc en 04 (quatre) ans; nous sommes donc largement au dessus de 1560 cc prévues pour 5 ans dans le cadre logique 2007-2011.   Il en est de même du nombre de personnes sensibilisées qui présente les chiffres de 1046  en 2007, 5930 en 2008, 8046 en 2009 et 9471 en 2010.

II - VOLET ENCADREMENT, REINSERTION SOCIALE ET INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE DES ORPHELINS  DU SIDA ET ENFANTS VULNERABLES

La Direction du Centre d’Accueil Temporaire d’Efoulan, pour la mise en oeuvre de cet objectif prioritaire qu’est l’encadrement en institution et en communauté des OEVs, a procédé à l’élaboration d’un planning d’activités couvrant quatre articulations essentielles. Celles-ci tendent dans la mesure du possible, d’épouser les contours des termes de référence assignés aux responsables du Centre. Ce sont :
1-            La gestion administrative et matérielle ;
2-            La coordination des activités techniques ;
3-            La représentation du Centre et des « CAES »
4-            L’exécution des tâches spécifiques.
Le présent rapport annuel, en conformité avec la « feuille de route » énoncée ci-dessus, a pour ambition de synthétiser l’ensemble des activités programmées et réalisées au cours de l’année 2010. Si nécessaire, certaines difficultés rencontrées ou quelques améliorations constatées pourront être évoquées. Enfin, il pourra susciter quelques propositions à l’endroit de la hiérarchie pour une amélioration progressive des prestations du Centre.

           A -  LA GESTION ADMINISTRATIVE ET MATERIELLE

Le domaine se décline en deux aspects essentiels : la gestion administrative proprement dite et la gestion du personnel et du matériel.

A1 -  la gestion administrative
Outre les tâches d’administration quotidienne de la structure qui sont de sa compétence, la Direction du Centre, au cours de l’année 2010,  aura maintenu le cap par l’exécution de manière non exhaustive des activités ci-après :
-         La production des rapports à l’intention de la hiérarchie « CAES » et des partenaires locaux et extérieurs :
-         rapport de rentrée en Institution ;
-         rapport de rentrée en Communauté ;
-         rapport des 2è et 3è trimestre (période de Janvier 2010 à Juin 2010) ;
-         La contribution à l’élaboration du Focus des CAES, notamment dans le volet réservé à l’encadrement des OEVS en Institution et en Communauté ;
-         La production de documents nécessaires à la préparation d’une bonne rentrée scolaire et universitaire des OEVS.
-         L’implication du Centre pour des activités orientées vers une insertion socioprofessionnelle de certains  de nos OEVS (mise en forme des listes des candidats pour certains concours administratifs et recrutements spécifiques.
-         L’élaboration d’une nouvelle grille de permanence du personnel et d’une nouvelle répartition des tâches en tenant compte de la mobilité du personnel.
-         L’élaboration du planning des départs en congés du personnel.




        A2 – gestion du personnel et du matériel
Le personnel du Centre pour l’année 2010 n’a pas gardé son effectif de l’année antérieure. L’on aura enregistré aussi bien des départs que de nouvelles arrivées. Pour les départs, l’on note ceux de :
-         L’ancienne cuisinière en fin Juin 2010
-         L’ancienne Educatrice Principale en fin Juillet 2010
-         Une Educatrice en fin Décembre 2010
-         L’ancien aumônier du Centre en fin Juin 2010
Pour les arrivées, celles-ci se situent essentiellement en fin d’année 2010 :

-         Une nouvelle cuisinière en début Septembre 2010
-         Un nouvel Educateur Principal chargé des activités techniques en début Septembre 2010
-         Une nouvelle Educatrice Spécialisée en début Décembre 2010
La Direction du Centre, avec l’appui constant de la Direction CAES, s’est évertuée à gérer au mieux cette « fluctuation » dans l’intérêt de la structure.

Le Centre dispose d’un matériel concourant à la bonne exécution des tâches programmées. Tout ce matériel est consigné dans l’inventaire des biens dressé chaque année par la Direction des CAES et qui comporte les rubriques suivantes :
-         Immobilisations corporelles
-         Matériel de transport
-         Matériel domestique et de cuisine
-         Matériel d’exploitation
-         Matériel audio-visuel
L’utilisation et le gardiennage de certains de ces matériels incombe à la Direction du Centre, l’entretien en général étant du ressort de la Direction « CAES ». Au niveau du Centre, sous l’autorité du Directeur, la « Main Courante », personnel chargé de la surveillance des entrées et sorties des biens et des personnes, adresse un rapport mensuel régulièrement à la Direction « CAES ».

B - LA COORDINATION ET LA SUPERVISION DES ACTIVITES TECHNIQUES

La coordination et la supervision des activités de prise en charge techniques par la Direction du Centre auront, comme l’année antérieure, concerné deux volets d’intervention ci-dessous :
La prise en charge des OEVS, au cours de l’année 2010, a pris en compte l’effectif  dans les rubriques ci-après :
-         L’encadrement institutionnel  qui a concerné 26 garçons et 19 filles soit un total de 45 OEVS dont l’âge varie entre 06 et 14 ans.
-         L’encadrement communautaire qui a concerné 32 filles et 20 garçons soit un total de 52 OEVS dont l’âge varie entre 08 et 18 ans et plus.
Le Centre a développé toute la gamme des prises en charge techniques contenus dans le cadre logique, y compris les activités d’animation sportive et socioculturelle. Les OEVS en Institution ont bénéficié de toutes les prises en charge ; par contre leurs homologues en communauté ont été partiellement pris en charge, notamment dans le domaine de la scolarité (paiement des frais de scolarité et achat de fournitures scolaires) et accessoirement en santé, en spiritualité, et en alimentation lors des regroupements effectués dans l’enceinte de l’Institution à chaque fin de trimestre.
La coordination et la supervision de toutes ces activités par la direction du Centre s’est manifesté à travers les actions suivantes :
-         La tenue régulière des réunions hebdomadaires du personnel ;
-         La poursuite des réunions mensuelles de « l’école des parents » ;
-         Les regroupements trimestriels au Centre des OEVS encadrés en Communauté ;
-         La participation aux réunions périodiques (harmonisation et coordination mensuelle) programmées à la Direction des CAES;
-         Le suivi des liaisons sociales pour le placement scolaire de certains de nos OEVS ;
-         Les contacts avec les tuteurs et tutrices de certains de nos OEVS pour évaluer leur  degré d’adaptation à leur nouveau milieu de vie ;
-         Les relations permanentes avec la direction de l’Ecole Publique d’Efoulan et avec les Instituts de formation professionnelle dans lesquelles nos OEVS sont en apprentissage ;
-         Le contrôle de la situation des dossiers de nos OEVS aussi bien ceux en institution que ceux en communauté
-         Le suivi de l’élaboration du chronogramme de travail pour chaque Educateur et des chronogrammes des descentes sur le terrain en vue des enquêtes sociales et des visites à domicile ;

Les activités techniques au niveau du Centre, lors de cette année 2010, auront poursuivi un double objectif :
-         Assoir la crédibilité des CAES en général et du Centre en particulier par un professionnalisme toujours plus prononcé. Ceci nous démarque comme ne cesse de le rappeler la tutelle technique à chacune de ses visites, des autres associations censées œuvrer dans l’encadrement des jeunes en butte aux problèmes de réadaptation sociale ;
-         Pérenniser et singulariser la lisibilité de la ligne pédagogique au Centre, grâce au ‘modus operandi’ en vigueur aux CAES.

C -  LA REPRESENTATION DU CENTRE ET DES CAES
Au cours de l’année 2010, le Centre d’Accueil Temporaire d’Efoulan a mis un point d’honneur pour une présentation efficiente de la bonne image de marque des CAES, tant à l’intérieur auprès de nos visiteurs qu’à l’extérieur auprès de nos partenaires locaux et internationaux.
            Les activités de représentation ont constitué un moyen efficace de véhiculer la bonne information et de mener un plaidoyer « agressif » auprès de tous nos partenaires en ce qui concerne nos réalisations, nos difficultés et nos besoins.
            Les activités auront comporté deux volets :

C1 - Les visites des partenaires au Centre :
Elles ont été généralement le fait des parents ou tuteurs des OEVS , des Associations civiles ou religieuses, des personnes de bonnes volonté ou des administrations partenaires dans le cadre de l’exercice de la tutelle technique de ces administrations. Toutes ces activités ont été consignées dans le « livre d’or » ouvert à cet effet au Centre. De toutes ces visites cependant, l’on aura particulièrement été touché par  les Associations suivantes, en raison de leur bienveillante générosité et l’importance de leurs dons en nature :
-         L’Hôtel des Députés pour un don en matériel d’hygiène corporelle ;
-         L’Hôtel Hilton pour un don en matériel sportif ;
-         L’Association Camerounaise de Marketing Social pour un don de moustiquaires imprégnées longue durée ;
-         L’Armée Notre Dame de la Réparation pour des dons en produits alimentaires et effets d’habillements ;
-         L’Association Bubinga II Zéro pour des dons en produits alimentaires et effets d’habillement ;
-         L’Association TA’ACHOU pour des dons en produits alimentaires et effets d’habillement ;
-         African Action on Aids pour un don de produits vermifuges et de bacs de lavement de mains ;
-         La Communauté Urbaine de Yaoundé pour des dons en produits alimentaires.
Dans ce registre également, les partenaires officiels extérieurs et intérieurs en raison de l’impact de leur visite sur la poursuite des activités des CAES :
-         Le Chef de la Division de Coopération au Ministère de la Santé Publique ;
-         L’Association « Dent du Bonheur » basée à Toulouse, en France ;
-         Monsieur et Madame CADE-Jahr du Luxembourg
-         Monsieur Robert DIDERICH au Luxembourg

                  C2 - La participation du Centre aux activités programmées par les   partenaires
Les OEVs ont participé effectivement à différentes cérémonie à savoir :
-          La fête Nationale de la Jeunesse, édition 2010 au niveau de l’Arrondissement de Yaoundé 3è ;
-          La journée de l’Enfant Africain organisée sous les auspices du Ministère des Affaires Sociales ;
-          La cérémonie de distribution des  bourses scolaires organisée par « l’Association des Femmes d’Orange Cameroun » ;
-          La journée Sociale de la » Cameroon Radio and Télévision » ;
-          La séance solennelle du  « Parlement d’Enfants », invitation adressée aux CAES par le Très Honorable, Président de l’Assemblée Nationale.
Les activités de représentation maintiennent  d’année en année la notoriété reconnue désormais aux CAES en général, et au Centre d’Accueil Temporaire d’Efoulan en particulier, tant sur le plan national qu’international.

D - LES TACHES SPECIFIQUES

Au cours de l’année 2010, la Direction du Centre, sur instruction de la Direction  des CAES, se sera impliquée notamment enfin d’année, dans l’exécution de quelques projets intéressant les activités de capacitation socioéconomique des familles d’accueil et d’origine de nos OEVS ainsi que la gestion du personnel. De manière non exhaustive, l’on note :
-          Contacts préliminaires pour la célébration d’une messe au nouveau site d’installation d’un groupe de jeunes filles libres délocalisées du quartier Briqueterie de Yaoundé. Ces filles libres ont plusieurs orphelins de SIDA que les CAES encadrent depuis plus de cinq ans
-          Mission d’information auprès de l’Avocat conseil des CAES sur le déroulement de certaines affaires pendantes devant les tribunaux ;
-          Mission d’information auprès de l’Inspection du Travail et de la Sécurité Sociale du ressort pour une harmonisation des procédures en matière de gestion du personnel et de contentieux de travail ;
-          Elaboration de projet de Contrat de Travail ;


       E - DIFFICULTES/AMELIORATIONS

        LES DIFFICULTES
a)                 Au niveau du personnel
La mobilité du personnel du Centre au cours de l’année 2010 préfigure un surcroit de travail pour le personnel en place en 2011. En Institution, le ratio Educateur/OEVS s’est dégradé. Sur presque quatre Educateurs Spécialisés encore en poste, un(e) se trouve en stage de renforcement des aptitudes professionnelles pour deux années dans la meilleure possibilité, les trois autres devront à la fois s’occupent des prises en charge techniques au niveau du Centre, du suivi/évaluation des OEVS encadrés en communauté sur le terrain et des enquêtes sociales pour regarnir la banques des données du Centre .
La répartition des OEVS en Institution ordonnée par la Direction des CAES semblerait de prime abord éreintant, car il ne serait pas évident pour un seul Educateur, de prendre en charge une trentaine d’OEVS  en Institution
b)                 Au niveau des enquêtes sociales
La banque des données du Centre n’est plus fournie ; elle ne dispose plus d’OEVS en stand –by susceptibles de suppléer les éventuels désistements des pressentis en Institution ou les retraits de certains noms pour non respect des critères de prise en charge d’un OEV par l’Association.

AMELIORATIONS CONSTATEES
Sur le plan administratif, l’installation depuis l’année dernière, d’un secrétariat bureautique a réduit considérablement les délais de saisie de nos documents.
Sur le plan matériel, l’installation attendue des plaques solaires devra nous épargner des coupures d’électricité récurrentes dans le secteur.
Sur le plan des équipements, le Centre est désormais doté d’un mini gymnase et d’un magasin à un niveau. Certains de nos partenaires sollicités fournissent progressivement du matériel d’animation sportive. Il est à espérer un geste identique provenant de quelques amis du Centre d’Efoulan.
            Sur le plan technique, l’élaboration du document intitulé « FOCUS DES CAES » a permis de produire des statistiques. A ce jour, nous notons que sur plus de 2 500 OEVs identifiés, dont l’âge varie entre 12 et 25 ans, 813 ont déjà été effectivement encadrés en Institution et 434 dans les familles d’accueil et d’origine.

  RECOMMANDATIONS
a)     en matière de personnel :
-          La Direction du Centre pourrait recommander néanmoins le recrutement d’un secrétaire bureautique à temps plein à long terme ou à temps partiel à court terme. Ceci déchargerait l’Educatrice Spécialisée affectée à cette tâche.

                   b) au niveau des enquêtes sociales
Au cours de l’année 2011, la nécessité de mener de nouvelles enquêtes sociales apparaitra évidente. Celles-ci comportent  trois aspects :
-                     Les nouvelles enquêtes sociales à effectuer pour regarnir la banque des données du Centre avec un effectif d’OEVS en stand-by pressentis pour l’encadrement en Institution.
-                     Les enquêtes sociales nécessaires pour compléter les dossiers des OEVS tant ceux en Institution qu’en communauté
-                     Les recensements et les identifications de toutes les familles des OEVS pris en charge en Communauté.
Les identifications permettront une traçabilité et une lisibilité en matière de répartition des ces OEVS  par famille et par groupe d’Educateurs communautaires concernés. Ce faisant, les aides accordés à ces OEVS seraient objectivement mieux reparties


CONCLUSION

Malgré quelques difficultés rencontrées en fin d’année, le Centre d’Accueil Temporaire d’Efoulan sera resté fidèle à ses engagements lors de l’exercice 2010. Les activités de prise en charge des OEVS, les relations avec les partenaires de divers horizons se sont effectuées de manière globalement satisfaisante.

Le personnel du Centre sera resté mobilisé tout au long de l’année sur les objectifs à atteindre. Ceci sera ressenti au niveau des résultats engrangés en matière de prise en charge psycho-cognitive avec des résultats avoisinants 80% de réussite au concours d’entrée en sixième et 100% au Certificat d’Etudes Primaires.

La Direction du Centre, maillon essentiel de la chaine éducative, entend, au cours de l’année prochaine, maintenir la même dynamique et la même synergie d’actions en vue d’une bonne atteinte des objectifs assignés par la hiérarchie des « Centres d’Accueil de l’Espoir ».



III - CONCLUSION GENERALE
L’ONG les Centres d’Accueil de l’Espoir (CAES), à travers les différents maillons engagés dans la mise en œuvre des activités, a fait preuve une fois de plus de rigueur, de professionnalisme et d’attention au déroulement et  à l’autoévaluation de ses activités. Le partenariat engagé et déjà fructueux  avec les autorités locales, la visite de travail et d’évaluation de l’Equipe Technique du Ministère de la Santé Publique, les observations faites ont  constitué en 2010 des boussoles permettant de redéfinir sans cesse les résultats à atteindre.
 Beaucoup d’observations enrichissantes ont  permis d’ajuster le plan d’action annuel et de nous arrimer aux objectifs nationaux et internationaux en matière de lutte contre le SIDA.



En perspective, l’année 2011 sera focalisée sur :
-                       La détermination et l’appréciation  des indicateurs d’impact sur le terrain, auprès des cibles permanentes et mixtes que nous sensibilisons depuis cinq ans, sur la base d’une évaluation interne ;
-                       La formation des leaders communautaires ;
-                       Le renforcement permanent des capacités des Educateurs.
-                       La mobilisation, le brassage et l’appropriation par les cibles (OEVs, communautés et familles d’accueil et d’origine), à travers l’organisation des activités sportives et culturelles.
-                       La recherche des mécanismes visant à susciter un esprit d’émulation au sein des personnels (lettres de félicitations, médailles du travail et autres).
-                       La création d’une chaîne de solidarité pour la pérennisation des activités du Centre d’Accueil Temporaire d’Efoulan.
-                       La mise sur pied d’une structure de gestion des activités socioéconomiques en vue de promouvoir l’autonomie des CAES et l’auto emploi des OEVs devenus très tôt Chefs de famille.
Une chose est à retenir, une œuvre humaine n’est jamais parfaite. Vos remarques constructives sont souhaitées et attendues, afin de servir au mieux les intérêts des bénéficiaires .

                                              

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